Colère anti z'ado !
Pour une fois, je vais laisser ma grosse colère du jour s’exprimer et tant pis pour le z’ado si il tombe sur mes écrits, au moins cela lui donnera une chance de faire connecter entre eux les quelques neurones dispos pour se rendre compte du pourquoi du comment « sa reum pète un câble » !!!
Pour vous faire comprendre, je vous peins un tableau sommaire du z’ado en question : 13 ans, une âme d’artiste torturé épris de liberté et anticonformiste, un look à faire pâlir tous les petits vieux du coin (heureusement il fait un effort pour les visites de sa grand-mère qui ne s’en relèverait pas).
Le z’ado est le dernier d’une fratrie de trois et sincèrement je pensais en avoir déjà vu pas mal et, malgré la fatigue et la santé pas géniale, je pensais pouvoir faire face tout en ayant conscience du fait que ça ne serait pas simple.
La rentrée avait commencé à nous travailler psychologiquement bien avant le jour J, ainsi que je l’avais raconté dans un post précédent et après une semaine, j’avais vraiment le sentiment que tout se mettait en place doucement.
Seulement voilà, un appel du collège vient de tout balayer et je me retrouve à me demander ce que j’ai fait de travers, pas fait, mal fait… et là j’ai une pensée pour ma chère Sœur de cœur qui doit être en train de secouer la tête en lisant ces mots, oui je sais, je ne suis pas forcément responsable du mal être du z’ado et en tout cas pas responsable du tout de l’entourloupe qu’il vient de nous faire pendant toute la semaine !
En gros, pour faire cours, le z’ado a appelé consciencieusement tous les matins le collège en se faisant passer pour son père (déjà là, ça commence à faire monter la pression) et a donc expliquer aux nouveaux surveillants que son fils (donc lui-même) était malade avec un syndrome grippal (me demande si l’Etat avait pensé à ça tiens !). Et tout cela dure depuis lundi après midi, donc quasiment une semaine !
Punaise que je suis en pétard, en rogne, en colère de chez colère !!!!!!!!!!
Après une semie fugue de 3 heures samedi après midi, pour la quelle j’ai fait preuve de compréhension et de psychologie, malgré mon envie de lui faire aussi mal que ce que j’avais ressenti pendant ces heures d’angoisse où j’avais eu tout le temps de me faire tous les films d’horreur, je pensais lui avoir fait comprendre que certes, en tant que z’ado il pouvait se sentir mal, revendiquer le droit de se retirer seul dans un endroit calme en dehors de la maison pour réfléchir, etc… mais voilà il n’en est visiblement rien du tout !!!
Donc bien sur, convocation chez la CPE (alors l’impression bien courante que c’est moi qui passe sur le grill) et tentative d’explication qui n’existe pas sur le pourquoi d’une quasi semaine à faire la larve chez un copain (ouf, il n’était pas à traîner n’importe où à faire le pire, là encore je voudrais être un protozoaire dépourvu d’imagination).
Après avoir beuglé pendant au moins deux heures jusqu’à la limite de l’apoplexie, je me prends la tête à deux mains pour éviter que les mains en question ne distribuent des baffes qui n’arrangeront rien et là, ô bonheur fugace voilà ma fille, pratiquement adulte et indépendante, vient à mon secours et prend les choses en main à mes cotés, et je peux me consoler en me disant que malgré nos différends, je ne suis pas si nulle que ça en tant que mère chiante-pénible-étouffante-casse c*** et j’en passe, finalement les années passées à transmettre différentes valeurs n’ont pas été perdues…
J’ai enfin une pensée pour tous les parents d’ado et je me dis que je tiens là un nouveau sujet de roman plutôt humoristique, parce que ça va bien de penser à la crise existencielle de nos z’ados, punaise de purée de bonsoir, pour nous, parents, ça n’est pas simple non plus !!! D’accord c’est un peu égoïste de penser à moi en un moment pareil, mais je vais chercher ce qui me fera du bien là où je peux.
En attendant mieux, j’invite tous les parents torturés à se joindre à moi pour s’agenouiller pour prier en cœur :
« Sainte Patience priez pour moi, Sainte Zadolescence oubliez moi !!! »
Sur ce, je m'en vais faire un tour en enfermant le z'ado récalcitrant, ça m'évitera d'exploser...